Les nouveaux dossiers thérapeutiques: @09. L’affaire Duhamel n’est pas un phénomène isolé !

“Un adulte sur 20, dans notre entourage a subi des violences sexuelles intra familiales dans son enfance” selon la sociologue Alice Debauche. L’inceste est la plus grande trahison à laquelle une personne peut faire face durant sa vie.

Selon une étude américaine réalisée en 2014 (étude ACE) plus les traumatismes dans l’enfance s’accumulent et plus les conséquences à l’âge adulte sont graves. L’inceste étant un acte souvent répété, les conséquences sont à la fois psychologiques et physiques et peuvent apparaître dans la suite de sa vie. La peur des gens, le sentiment de devoir constamment se protéger, perdre confiance dans son entourage proche ou éloigné. À la suite d’un tel évènement, la victime a bien souvent le sentiment que ses proches ne pourraient pas la croire et décide de garder le secret. Ce qui altère, bien évidemment, son bien être tout au long de sa vie. Elle pourrait vivre avec de la tristesse, ou bien se couper de ses émotions. Son mal être est compréhensible. Un membre de sa famille a commis des gestes incestueux sur elle ! Le seul coupable, et à 100%, c’est celui qui l’a agressé sexuellement. Mais comment vivre avec cet évènement ?

Comment vivre après un tel évènement ? Est-ce vraiment possible ? La première réaction pour de nombreuse victime est de se taire. D’ailleurs, “Qui pourrait me croire ?”. Il y a, également, la possibilité du déni. Puis un jour, c’est toute une vie qui s’effondre, “Les souvenirs remontent à la surface sans prévenir” et c’est une catastrophe.

La personne qui, dans son enfance, a vécu un inceste ne peut rien changer à l’horrible trahison dont elle a fait l’objet par le passé. Mais elle peut changer le rapport qu’elle entretient avec cet évènement, modifier les conséquences sur le cours de sa vie, reconsidérer les relations avec son entourage et tout particulièrement avec le reste de sa famille.

C’est, accompagnée d’une aide psychologique et avec du temps, que la victime d’inceste va pouvoir engager des changements personnels. Ce temps si précieux est nécessaire pour reconnaitre et surmonter le traumatisme, pour reconnaitre et exprimer ses émotions, et raviver l’espoir.

Et si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, je vous propose de lire l’article de Yann Thompson de France Info.

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