C’est en quelques mots, le contenu de la réflexion de Francois Saltiel. Recueilli par Marie Astier, cet article à lire ici, nous interpelle dans nos choix de vie et notre manière de rentrer en relation. Les expériences, que nous vivons depuis un an avec la COVID-19, comme le confinement et le couvre-feu, nous obligent à passer de plus en plus de temps en compagnie de notre ordinateur, pour travailler, se divertir et communiquer. Ces nouveaux comportements, dessinent des modes de vie et de relations pour le futur qui m’interrogent. Sous prétexte de modernité, appuyé par le contexte de pandémie actuelle, il y aurait une croyance que le tout numérique est l’avenir.
Cet article m’interpelle dans ma pratique future de consultation psychothérapeutique. En effet, en début de confinement j’écrivais un article à lire ici, où je décrivais les avantages d’une pratique mixant la consultation en cabinet et la visio-consultation via Skype ou Zoom. J’y écrivais que pour une thérapie réussie, la rencontre entre le patient et le thérapeute était plus importante que le lieu. Or aujourd’hui je constate qu’une petite partie de ma clientèle qui trouvait du confort dans la viso-consultation depuis le début du COVID-19, exprime maintenant leur volonté d’une consultation en présence. Cette manifestation, même minime, m’interroge. Avais-je moi aussi confondu “le lien avec la connexion” ?
Les propos de François Saltiel, entrent en résonance avec mon souhait de toujours veiller aux conditions d’accueil de ma clientèle. Je partage mon constat avec mes collègues et me documente, en France comme à l’étranger, pour trouver des solutions adéquates. Je me questionne sur la pertinence à long terme et l’avenir professionnel de ma pratique à distance pour certains clients et pathologies. Comme à chaque changement de paradigme, il est nécessaire de trouver de nouveaux outils et d’adapter ou éliminer ceux qui se révèlent ne plus fonctionner. Cette réflexion ne fait que commencer !