HST.06: Faut-il vraiment se détacher du passé ?

Un podcast de Radio France de 52′.

Comment vivre avec son passé ? Notre passé fait-il notre force pour le présent et l’avenir ? Ou bien faut-il s’en détacher pour mieux avancer ? L’écrivain et philosophe Charles Pépin tente de répondre à la question.

Dans cette actualité très anxiogène, le passé peut apparaître pour certains comme un refuge apaisant. Se souvenir des belles choses. L’odeur des beignets à la fleur d’oranger de ma grand-mère, l’odeur de la craie à l’École Saint-Nicolas de Toulouse, ce voyage en Italie et en Allemagne, en bus en camp d’ado, l’été des 16 ans, et mille autres souvenirs bienfaisants.

Et bien sûr, comme tout le monde des souvenirs plus déplaisants que l’on peut avoir la tentation de mettre sous le tapis. Pour certains d’entre vous, il s’agit de vivre avec une mémoire traumatique qui empêche de vivre pleinement le présent et qui empêche de se projeter dans le futur.

LNDT: @142. Psychogénéalogie: l’héritage de nos ancêtres

Un reportage de 53′ de Radio France

Comme l’écrivait Françoise Dolto : « Ce qui est tu à la première génération, la seconde la porte dans son corps. » Voilà tout le principe de la psychogénéalogie. Traumatismes, réparations, échecs, peut-on transporter le bagage de nos ancêtres ?

Avec Evelyne Bissone-Jeufroy, psychologue, elle a publié notamment “L’héritage invisible” chez Larousse.

La psychogénéalogie est une branche de la psychologie qui se penche non pas sur nos traumatismes, mais sur ceux de nos parents, grands-parents, voire d’ancêtres plus lointains dans notre arbre généalogique. Les expériences traumatiques de nos aïeux impacteraient notre propre psychique. Comment ? Dans quelles proportions ? Que faire pour se soulager de cet héritage psychologique parfois pesant ?

Aujourd’hui, c’est ma rentrée thérapeutique !

Le blog reprend. Cette année Les Nouveaux Dossiers Thérapeutiques (LNDT) et les Hors Séries Thérapeutiques (HST) seront de retours. D’autres sujets seront traités au grès de mes découvertes, de mes lectures.

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HST. 02: Accueillir les émotions du tout petit

La “Méthode Filliozat”
ou l’Approche Positive de l’enfant

Ma méthode pose un regard novateur sur l’enfant. Issue de la psychologie humaniste et de la psychologie positive, fondée sur la théorie de l’attachement, et alimentée par les neurosciences, elle se situe dans une perspective de Parentalité Positive telle que définie par la Communauté Européenne, respectant les droits de l’enfant comme ceux des parents, et répondant aux besoins des enfants pour leur permettre un développement optimal.

Il faut un village pour élever un enfant. Les parents sont trop souvent isolés, donc à risque de manque d’information et d’épuisement. Les Ateliers Filliozat fournissent aux parents du soutien et créent des réseaux informels d’entraide.

Les professionnels de petite enfance savent que leur métier doit évoluer pour s’adapter aux nouvelles exigences des collectivités comme des parents. L’accueil des émotions et l’attachement sont désormais au coeur des demandes de formation. Les professionnels ont besoin d’idées concrètes pour répondre aux situations spécifiques qu’ils rencontrent sur le terrain, dans leurs structures.

Hyperactivité, manque de maîtrise émotionnelle, impulsivité, hypersensibilité, mais aussi myopie, défaut d’équilibre et manque de force physique… Les enfants d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier. La problématique est mondiale mais encore peu connue. Les attitudes éducatives d’hier ne sont plus opérantes. Parents et professionnels ont besoin de comprendre ce qui se passe, et comment accompagner ces enfants d’aujourd’hui.

Ma méthode est efficace parce qu’elle s’adresse aux causes des problèmes plutôt que de s’épuiser à tenter d’en juguler les effets. Elle propose d’éteindre le feu sous la casserole plutôt que de mettre un couvercle quand le lait déborde. Elle est efficace parce qu’elle reste toujours très concrète, fournissant des pistes pour résoudre les problèmes du quotidien.

Une conférence de 56′.

LNDT: @106. Hélène, la maman qui a perdu son bébé

Voici l’histoire tragique d’Hélène, une mère foudroyée par la douleur lorsque, deux jours après qu’elle a accouché d’un petit garçon, le médecin lui annonce que son bébé est mort. Le Docteur Nasio nous raconte comment il a aidé Hélène à traverser son deuil.

Après avoir défini le deuil comme le temps qu’il faut pour accepter de vivre avec l’absence de celui ou celle que nous avons tellement aimé, que nous aimons, ou que nous venons de perdre, le psychanalyste nous montre comment Hélène a réussi à intégrer dans sa vie le traumatisme de la mort de son bébé : “Je pense, Docteur, – me dit-elle, lors de sa dernière séance, – que ma douleur s’est apaisée lorsque j’ai compris que la mort de mon fils qui est le drame de ma vie, n’est pas toute ma vie. Le souvenir de ces jours atroces ne m’envahit plus. Certes mon bébé est et sera toujours dans mon cœur, mais aujourd’hui je peux aimer et travailler sans penser tout le temps à lui et sans me sentir coupable de sa mort.”

Le deuil, c’est le temps qu’il faut pour accepter de vivre avec l’absence de celui que nous aimons et que nous venons de perdre 

Un podcast de 54′ de Radio France.

LNDT: @105. Le premier rendez-vous de l’enfant avec le psychanalyste

A travers les cas de la petite Agathe (3 ans) et du jeune Kevin (8 ans), le Docteur Nasio nous éclaire sur la façon dont se déroule le premier rendez-vous d’un enfant chez un psychanalyste.

Souvent, ce sont des problèmes de cauchemars ou d’agressivité qui conduisent les petits chez le Docteur Nasio. Quand il s’agit d’enfants plus grands, les parents appellent pour des problèmes de timidité maladive, de difficultés à s’endormir, d’échec scolaire, d’énurésie, et aussi pour des crises de colère. Parfois, des parents trop anxieux consultent pour des motifs qui ne justifient pas une thérapie.

Tout d’abord, le Docteur Nasio ne fait jamais entrer les parents avant d’avoir vu l’enfant tout seul. Il installe à la hauteur de l’enfant une petite table à roulettes, avec des jeux, des crayons et des objets.

Au cours de la séance, le Docteur Nasio a trois objectifs :

  • que l’enfant se livre facilement
  • qu’il ait confiance en son thérapeute
  • qu’il soit réceptif à ses interventions.

Un podcast de 54′ de Radio France.

LNDT: @104. Êtes-vous déprimé ? Le Burn-Out de Boris.

Dans cet épisode, le Docteur Nasio définit la dépression, brosse le portrait de la personne déprimée, nous rappelle les causes de la dépression et la manière de la soigner. Il nous raconte l’histoire de Boris, un patient victime d’un burn-out.

Avec

“Tel que je suis, est-ce que je risque de me déprimer un jour ? Tout le monde peut-il tomber en dépression ?” La réponse du Docteur Nasio est Non ! Nous ne sommes pas tous vulnérables à la dépression. Seul se déprimera celui qui, traumatisé dans son enfance, est devenu si fragile et si dépendant de son partenaire, de sa santé ou de son travail, que, s’il perd partenaire, santé ou travail, il perd l’illusion de se croire invulnérable. Et là, il se déprime.

Un podcast de 54′ de Radio France.

LNDT: @103. Rêver de nos proches disparus

Interpréter un rêve, c’est se donner la chance d’accéder au grand secret que nous sommes pour nous-mêmes. Les rêves et les cauchemars nous donnent accès à une part inconnue de notre identité.

Avec

  • Clotilde Leguil professeure au Département de psychanalyse de Paris 8 Saint Denis, philosophe et psychanalyste de l’Ecole de la Cause freudienne

Il y a quelque chose dans le rêve qui nous échappe non seulement au moment où nous le faisons, mais au moment où nous tentons de nous en souvenir. Nous avons quelquefois le sentiment furtif d’avoir rêvé de quelque chose, qui est presque là et qui pourtant qui veut pas revenir… Le rêve semble avoir disparu avant même d’apparaître vraiment à notre conscience.

Le rêve peut nous faire revoir des êtres disparus, et nous avons le sentiment de les retrouver comme s’ils étaient vraiment là, vivants comme avant. Pourtant, nous les perdons à nouveau au réveil. Les revenants reviennent dans les rêves mais disparaissent au réveil nous faisant subir une double perte. Comme si les traces de la rencontre venaient à s’effacer.

Chacun de nous, lorsque nous perdons un être cher, nous pouvons faire cette étrange expérience de revoir le disparu au cœur de la nuit, comme s’il revenait nous hanter. Est-ce rassurant ? Est-ce effrayant ? On ne saurait trop dire. Ce que l’on constate, c’est qu’ils reviennent, les morts, et parfois de très loin. On dirait même que pour l’inconscient, les morts ne sont jamais morts.

Freud s’est aventuré très loin dans l’interprétation des rêves de disparus.

C’est le rêve d’un fils qui vient de perdre son père, qu’il a accompagné dans la maladie jusqu’à son agonie. Ce rêve tient en une seule phrase. Le fils rêve la chose suivante. « Mon père était de nouveau en vie et me parlait comme d’habitude, mais (chose étrange), il était mort quand même et ne le savait pas ».

Un podcast de 54′ de Radio France.

LNDT: @102. À quoi sert de parler à un enfant ?

À quoi sert de parler à un bébé ? Que comprend-il ? Et psychanalyser un bébé qui ne parle pas encore, est-ce possible ?

Avec.

Caroline Eliacheff tente de répondre à ces questions en illustrant sa réflexion de fictions comme « l’enfant sauvage », le film de 1970 de François Truffaut jusqu’à « Babyphone », la récente fiction audio d’Ana Girardot. Mais également au fil d’une “Histoire” qui, du 13ème siècle du Saint Empire romano-germanique de Frédéric II à Françoise Dolto, interroge cette phrase écrite en 1908 par Freud : « L’enfant pense avec son corps ».

Un podcast de 55′ de Radio France.

LNDT: @101. “Je suis embarrassé par des désirs sexuels” ou les tourments de la sexualité

Pourquoi la sexualité peut parfois être un motif de tant de souffrance, de tant de tourments, de tant de paroles aussi ? Et que peut le psychanalyste lorsqu’il s’agit de sexualité dans la mesure où elle est une affaire qui a l’air d’être intime ?

Avec

  • Laurie Laufer Pyschanalyste

« Je suis embarrassé par mes fantasmes et mes désirs bisexuels » dit un jeune homme ». « Je n’ai plus de sexualité depuis longtemps et je m’en porte très bien » exprime une patiente. Évoquer sa sexualité reste parfois tabou, parfois culpabilisant, et la demande faite au psychanalyste est celle de savoir si oui ou non il est normal de vivre telle ou telle sexualité. Par sexualité, l’on peut entendre les fantasmes, les désirs, les actes. De nouveaux mots qualifiant la sexualité apparaissent : pansexuel, allosexuel, métrosexuel, asexuel et d’autres encore.

Culpabilité, bizarrerie, tabou, secret d’alcôve, les affaires sexuelles sont parfois adressées avec gêne, et souvent avec l’inquiétude d’avoir une sexualité non « normale ».

On a l’habitude de faire un lien direct entre la sexualité et la psychanalyse. Dans une conférence intitulée « La vie sexuelle », Freud établissait la liste de toutes les pratiques sexuelles considérées à l’époque comme hors des normes sociales. Il décrivait là un champ phénoménal comme un autre et concluait ainsi : « Si on ne comprend pas toutes ces variations sexuelles, on ne comprend pas ce qu’est la vie sexuelle dite « normale ».

Extraits de films :

« Le Banquet » téléfilm franco-italien réalisé par Marco Ferreri, 1989

« Princesse Marie » de Benoit Jacquot 2004

« Les années Sida à la mort à la vie » de Lise Baron, 2023

« Le ruban Blanc » de Michael Haneke, 2009

Un podcast de 54′ de Radio France.