LNDT: @56. “Sexotuto” : la sexualité abordée sans tabou dans une websérie produite par Maïtena Biraben.

Ces petits sketches drôles et pédagogiques sont destinés aux 12-18 ans.

La puberté, les règles, la masturbation, l’inceste, les fantasmes, le consentement : aucun sujet n’est mis de côté dans Sexotuto, une série pour ados mise en ligne sur Lumni, la plateforme éducative de France Télévisions. Il s’agit de 38 vidéos, dans lesquelles on retrouve Ambre et Eddy, deux jeunes adultes, pour un cours d’éducation sexuelle. À l’origine de ce projet, Maïtena Biraben, également productrice : “Il n’y a aucun tabou dans cette série, dont le cœur est le respect de soi et de l’autre. La sexualité est préemptée par l’éducation, les religions, les bien-pensants, alors que ça devrait être un lieu de créativité, de liberté, d’abandon, de ratages, un endroit où on peut s’épanouir. Et je crois qu’on est nombreux à pouvoir dire que ça n’a pas été le cas pour nous.” Pour les jeunes d’aujourd’hui, la sexualité s’apprend très souvent sur internet. Un podcast de Radio France de 7

Et pour voir la web série SEXOTUTO, c’est par ICI.

LNDT: @42. Comment parler d’amour aux enfants ?

L’amour, ça peut commencer dès le plus jeune âge. Comment le définir et en parler en tant que parents ou proches ?

L’amour, ce sentiment qui peut nous étreindre dès notre plus jeune âge. Souvenez-vous ce petit amoureux, de cette petite dulcinée, à la maternelle, à l’école primaire. De ces premiers émois qui faisaient palpiter votre cœur.

Dans cette émission, sont évoquées les multiples facettes de l’amour, ce sentiment vif qui pousse à aimer, à vouloir du bien. Coup de projecteur sur l’amour sous toutes ses facettes !

Comment naît l’amour ? Quelle est la différence avec l’amitié ? Quand sait-on vraiment qu’on est amoureux ? Que se passe-t-il dans son corps et dans son esprit ? Qu’est-ce que le coup de foudre ? Comment parler de la rupture ? Et puis quelles sont les choses à éviter ? Un podcast Radio France de 51′.

« Par un curieux hasard »

de Stephan Schillinger.

Article complété par des notes personnelles entre parenthèses de Dominique Krischel

“L’extraordinaire capacité d’adaptation de l’enfant ne lui permet pas la stagnation dans ce que nous, adultes, appelons “souffrance”.

(L’enfant par sa petite taille, sa jeunesse, son intelligence instinctive, son manque d’analyse et de recul (comment le pourrait il?), le développement de fantasmes et la pensée magique qui lui permettent de tenter d’expliquer l’inexplicable ou l’indicible ou l’impensable, sa place dans la fraterie, la volonté de survivre, le besoin d’être aimé même par des adultes même défaillants, le besoin d’être reconnu, valorisé, d’exister même un tant soit peu…. ont pour conséquence que l’enfant va s’adapter comme il peut:

* il/elle va devenir en apparence ce que les adultes veulent qu’ils deviennent,

* il va aussi somatiser pour qu’on s’occupe de lui,

* ou devenir rebelle et turbulent

* ou développer des addictions temporairement anesthésiantes

* ou se créer un “faux self” (2 personnalités = 1 apparente et 1 cachée)

* ou avoir des troubles psychologiques puis psychiatriques …

De toute manière c’est lui ou elle le “malade désigné ” porteur du symptôme familial qui maintient l’homéostasie du système familial défaillant)…

Les plus intelligents développent un côté HP qui scanne les adultes et les décodent dans leurs moindres comportements : pour survivre ils “rasent les murs”…

En apparence ils paraissent rester des enfants mais en fait ils deviennent des petits adultes, des “scanners miniatures” qui scrutent les grandes personnes pseudo adultes et développent des stratégies de survie avec tous les enfants et tous les adultes qu’ils perçoivent comme potentiellement dangereux .

Les adultes défaillants de leur entourage ont volé leur enfance et leur adolescence, ils sont devenus pseudo adultes ( = comportement d’adultes ) dans un corps d’enfant avec un manque affectif colossal.

Eux mêmes perçoivent très tôt qu’ils sont devenus différents des autres enfants, ils se sentent parfois monstrueux et terriblement seuls car ils se rendent très vite compte qu’ils ne sont que très rares les mômes, les ados puis les adultes qui ne fonctionnent que comme cela)

Cette souffrance non perçue comme telle par l’enfant prend la forme d’une adaptation instantanée, permise par une plasticité émotionnelle inégalable, que nous pourrions définir comme un réflexe de survie, et qui prendra plus tard le nom de ” traumatisme.”

Cette nouvelle posture alors acquise pour survivre à l’environnement (parents violents, dépendants, dysfonctionnels, fratrie violente etc) acquiert avec les années une double qualité : rigidité ET fusion avec le Soi.

C’est comme une armure qui, ayant pourtant permis de survivre à un environnement toxique, colle désormais à la peau, devenant sclérosante.: (un mécanisme de survie qui permet juste de survivre, pas de vivre et qui devient à la longue des années un /des mécanismes de défense de plus en plus automatiques et puis une prison répétitive.)

Le corps (physique et émotionnel) grandissant, les besoins et les désirs changeant, l’armure que sont les stratagèmes et les mécanismes d’adaptation autrefois essentiels et salvateurs, révèlent leur nature limitante.(et deviennent une prison)

(Dans l’enfance et l’adolescence) le désir de convenir, d’être à la hauteur, de combler les attentes de son environnement (parents, culture, fratrie, etc) auront supplanté notre besoin, originel et fondamental, d’authenticité et de congruence.

(A l’âge adulte) la période d’individuation, de la trentaine à la cinquantaine, quand elle n’est pas l’objet de la fuite du soi dans une carrière ou de l’accaparement total par des obligations parentales, peut alors devenir le théâtre de prises de consciences toutes particulières.

Pour la plupart d’entre nous, nous sentons bien que « quelque chose ne va plus » et ne nous correspond plus.

Pour ceux qui auront entamé le travail un peu plus tôt, nous comprendrons que “certains besoins ne sont pas remplis”.

Nous pourrons alors lister tous ces besoins et les satisfaire comme nous remplirions un vase en miettes à coup de verres d’eau.

Seule la découverte de l’abandon de notre authenticité originelle au profit de la nécessité du lien, permet la reconstitution progressive du vase, dont nous pouvons recoller les morceaux à l’aide de cet or qui découle de nos prises de conscience.”

Cette lettre, votre adolescent ne peut pas vous l’écrire. Lisez-la attentivement…

Elle n’arrivera même jamais dans votre boite mail. Mais c’est précisément ce qui rend ce courrier imaginaire aussi utile, et percutant.

Comment comprendre les émotions d’un adolescent qui se réfugie dans un silence obstiné ? Quels regards porter sur l’adolescence, cet âge que l’on dit souvent ingrat lorsque nous sommes devenus parents à notre tour ? Avons-nous à ce point, oublié notre adolescence pour ne pas savoir comment accompagner son enfant à traverser cette période de développement… ? Réponse avec cette lettre imaginaire mais précieuse. Un grand merci à Gretchen Schmelzer


Parent, c’est la lettre que j’aimerais pouvoir t’écrire. 

Ce combat dans lequel nous sommes en ce moment, j’en ai besoin. J’ai besoin de ce combat. Je ne peux pas te le dire car comment te le dire et cela n’aurait aucun sens de toute façon. Mais j’ai besoin de ce combat

J’ai besoin de te détester maintenant et j’ai besoin que tu survives à ce besoin. J’ai besoin que tu survives au fait que tu me détestes aussi parfois dans cette période que je traverse. J’ai besoin de ce combat même si je le déteste. Peu importe le sujet de cette dispute : l’heure du coucher, les devoirs, la lessive, ma chambre en désordre, mes sorties, mes ami(e)s, ceux que tu trouves biens et les autres. Cela n’a pas d’importance. J’ai besoin de te combattre et j’ai besoin que tu me résistes !

J’ai désespérément besoin que tu tiennes fermement le bout de ma corde pendant que je me débat à l’autre bout à trouver mes repères dans ce nouveau monde dans lequel j’ai l’impression d’être. Avant, je savais qui j’étais, qui tu étais, qui nous étions. Mais pour l’instant je ne le sais pas. Je ne le sais plus. En ce moment, je cherche mes limites et je ne peux parfois les trouver que lorsque je me confronte, m’oppose à toi. Lorsque je pousse tout ce que je connais dans ses derniers retranchements. J’ai l’impression alors d’exister et je peux respirer. Je sais que tu appréciais l’enfant doux que j’étais et que tu te demandes actuellement, “mais où est passé cet enfant ?”. Je le sais parce que j’ai aussi envie de ce gamin. Et à ce moment précis, je souffre de ne pas le trouver.

J’ai besoin de ce combat. J’ai besoin de voir que peu importe à quel point mes sentiments sont mauvais, ils ne nous détruiront ni toi, ni moi. J’ai besoin que tu m’aimes. Avoir l’assurance de ton amour aux pires moments de mon adolescence. J’ai besoin que tu t’aimes quand je parais ne pas t’aimer. J’ai besoin que tu m’aimes pour nous deux. Je sais que ça craint d’être détesté et étiqueté comme “le méchant”. Je ressens la même chose à l’intérieur, mais j’ai besoin que tu le tolères. Dans ce moment particulier, tu peux demander de l’aide et parler de moi à mon insu, ça me va. Mais je t’en prie, parent ne m’abandonne pas car j’ai besoin de toi.

C’est le combat qui m’apprendra que mon ombre n’est pas plus grande que ma lumière. C’est le combat qui m’apprendra que les mauvais sentiments ne signifient pas la fin d’une relation. C’est le combat qui m’apprendra à m’écouter, même si ce combat risque de décevoir, vous et les autres. 

Et ce combat particulier prendra fin. Comme toute tempête, elle soufflera. Et j’oublierai et tu oublieras. Et puis ça reviendra. Et j’aurai besoin que vous vous accrochiez à nouveau à la corde. J’en aurai besoin encore et encore pendant des années.

Je sais qu’il n’y a rien de fondamentalement satisfaisant dans ce travail pour toi. Je sais d’avance que je ne t’en remercierai probablement jamais ni même ne reconnaîtrai ton rôle dans cette période. En fait, je vais probablement te critiquer pour tout ce travail acharné que tu feras. Il semblera que rien ne sera suffisant. Et pourtant, je compte entièrement sur ta capacité à rester dans ce combat. Peu importe combien je discute. Peu importe combien je boude. Peu importe à quel point je suis silencieux ou même colérique. Mais surtout, accroche-toi à l’autre bout de la corde. Et saches que tu fais le travail le plus important que quiconque puisse faire pour moi en ce moment.

Avec amour, ton adolescent

Gretchen Schmelzer est une psychologue américaine. Afin d’expliquer aux parents ce que leurs enfants ressentent, elle a imaginé cette lettre.

Les nouveaux dossiers thérapeutiques: @34. ANXIÉTÉ: un dossier complet pour petits et grands.(Part-1)

Guerre en Ukraine, coronavirus et sa crise sanitaire, migrations importantes de population, dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, catastrophes naturelles. Les médias nous délivrent, au présent et pour notre futur, une catastrophe par jour. Et ce depuis quelques années. Si pour eux cela semble être une course au titre le plus accrocheur, pour nous, citoyens du monde, c’est se trouver face à une triste réalité planétaire. Celle d’un avenir sombre et incertain.

C’est alors que j’ai vu arriver dans mon cabinet de psychothérapie des patients présentant des troubles anxieux d’un type nouveau. Le motif de leur visite ? La peur de l’avenir. Et tout particulièrement d’un avenir sombre et incertain annoncé régulièrement par les médias. Pour ces patients, se projeter dans un tel futur était tout simplement effrayant, anxiogène, désespérant, voir même totalement impossible.

Chez les enfants, comme chez les adultes, l’anxiété prend souvent la forme de peurs qui nous envahissent et nuisent à notre quotidien. Troubles, et parfois même, perte du sommeil, des pertes d’appétit, des changements d’humeurs inexpliqués (colère ou des pleurs incontrôlables). L’enfant peut même refuser d’aller à l’école. Alors que faire, quoi faire et enfin comment faire ?

La première partie de ce dossier va traiter de l’anxiété chez l’enfant avant de se consacrer aux adultes en Part-2 qui sera en ligne dès la semaine prochaine. Un dossier complet, à lire et à regarder, seul et/ou en famille, pour mieux comprendre les effets de l’anxiété.

Comment aider son enfant ? (Part-1)

Il voit des dangers partout. Il s’inquiète sans raison et imagine le pire de toute situation. Chaque tâche à accomplir lui apparait comme une montagne et il a peur de l’échec. Il a peur du noir ou des monstres (vers 18 mois), peur des sorcières (entre 2 et 4 ans), peur de se faire kidnapper, peur du médecin, (à partir de 5 ans). Puis un peu plus tard dans l’âge il peut être envahie par des peurs sociales, comme la peur d’être mis à l’écart dans la cour à l’école ou bien de faire l’objet de moqueries. Si vous reconnaissez au moins une de ses descriptions chez votre enfant, ce dossier vous permettra d’aborder l’anxiété avec lui, d’une façon simple et imagée. L’anxiété a ses raison d’être et est à entendre comme des messages.

Que faire pour aider son enfant ? Et bien avant tout, l’accueillir et lui parler pour l’aider à mettre des mots sur ce qui l’effraie. Premiere étape qui lui permettra d’exprimer puis de faire face à ses émotions, avant d’apprendre à les maîtriser. Ensuite, dédramatisez son ressenti en lui racontant avec calme et assurance, que vous aussi, petit, vous ressentiez de la peur pour les mêmes raisons que lui. Votre calme et votre assurance le rassureront. Aidez-le à prendre le contrôle sur ce qui l’effraie en passant à l’action en partageant avec lui ces vidéos et ces lectures dans un premier temps. Si le problème persiste prenez contact avec le cabinet de psychologie d’Avignon et nous pourrons en parler

Anxiété: les lectures utiles pour les enfants

Pour les 6-12 ans, il y a « Incroyable Moi maitrise son anxiété », paru aux éditions Midi Trente et co-écrit par Nathalie Couture et Geneviève Marcotte.

Pour les ados, il y a « Alex », faisant partie de la nouvelle collection des éditions Midi Trente « Perso », qui aborde de manière sensible et concrète la réalité des jeunes anxieux. 

“Il était une fois… 24 contes thérapeutiques pour endormir et rassurer son enfant”. Avec ces 24 contes thérapeutiques, Gilles Diederichs propose une approche innovante de la petite histoire du soir à lire: l’enfant participe activement, ce qui renforce le lien avec les parents. 

Anxiété: les vidéos pour les petits

Les nouveaux dossiers thérapeutiques: @33. À murmurer…

Si votre relation avec votre enfant vous préoccupe, voici un texte qui pourrait bien participer à détendre l’atmosphère. À méditer… 

À murmurer aux oreilles des enfants: “Tu es capable, tu peux le faire, tu as les ressources en toi pour réussir, tu as le droit d’échouer, tu as le droit de faire des erreurs, tu as le droit de ne pas être parfait & JE T’AIME”

LNDT: @32. “Conflit Ukrainien: il est important d’aborder le sujet avec ses enfants”

INTERVIEWÉ DÉBUT AVRIL PAR LE QUOTIDIEN “VAUCLUSE MATIN”, au sujet de l’importance d’aborder le sujet de la guerre en Ukraine avec les enfants, vous trouverez ci-dessous l’intégralité de mes réponses.

LE CONFLIT EN UKRAINE, PEUT-IL IMPACTER NOS ENFANTS ?

Il ne faut pas sous-estimer les répercussions, sur nos enfants, des événements qui se produisent dans le monde. Angoissantes pour nous adultes, ces informations le sont aussi pour les enfants. La guerre en Ukraine se rajoute aux actualités anxiogènes de ces dernières années (terrorisme, catastrophes naturelles, crise sanitaire). Votre enfant ou adolescent ne comprend peut-être pas mais peut tout de même être effrayé et se demander si lui ou ses proches sont en sécurité. Sentiment d’insécurité aggravé par la couverture médiatique et l’accès facile aux médias mais qu’il peut aussi ressentir par vos changements d’attitude.

QUELS SONT LES SIGNES QUI PEUVENT ALERTER ?

En tant que parents et dans ce contexte anxiogène, il existe des indices qui peuvent nous alerter: tout d’abord et pour exemple, des sautes d’humeurs inexpliquées, et en fait explicables, car dues justement à l’impact de la guerre en Ukraine, des pertes urinaires inhabituelles, sucer son pouce plus que d’habitude, demander plus de câlins ou bien se mettre en retrait, avoir des problèmes pour s’endormir, une perte de l’appétit…

QUAND LES ENFANTS POSENT DES QUESTIONS, COMMENT RÉAGIR ?

Il est important d’aborder le sujet avec ses enfants. En restant calmes et en les aidant à comprendre leurs réactions et leurs sentiments, les parents participent à rassurer petits et grands. Il s’agit de montrer que vous prenez en compte ses ressentis et ses inquiétudes. Que vous êtes ouverts à la discussion. . Pour digérer ce qu’ils peuvent voir et entendre, ils ont besoin de calme et de votre disponibilité. Ils doivent sentir qu’ils peuvent compter sur vous à tout moment. Aborder le sujet, c’est dire les choses telles qu’elles sont, avec des mots et des images adaptés à leur âge. Nul besoin de grandes explications, au moins en ce qui concerne les plus jeunes. L’idéal est d’attendre leurs questions pour ne pas trop les submerger d’informations. Vérifiez comment votre enfant comprend l’évènement et comment il se sent. Faites en sorte de limiter le temps d’écran bien sûr et aussi d’éviter, devant eux, de parler entre adultes de la guerre.

LNDT: @27. Le Père Noël, un si merveilleux mensonge ?

Le Père Noël, un si merveilleux mensonge ?

©-Mars 2020 / Michel Akrich / Temps de lecture: 7′

« Le parler vrai aux enfants », une promesse faite par Françoise Dolto. Le besoin de transparence est devenu depuis cette époque un cheval de bataille éducatif. Tout le monde pensait que le mensonge disparaîtrait de notre société. Cependant, il persiste. Et aujourd’hui encore, à l’occasion de la traditionnelle fête de Noël, un mensonge, et pas n’importe lequel, persiste. C’est mensonge, vieux de 60 ans, qui prend l’aspect du Père Noël. Les menteurs sont les parentsLes victimes, leurs enfants. Les individus les plus vulnérables de notre planète. Au-delà de l’évidente affaire commerciale, comment expliquer de manière psychothérapeutique que chaque année, des victimes du mensonge, continuent de mentir à leurs propres enfants. Et ainsi perpétuent tout en les connaissant, les douleurs de la révélation ? Ce Père Noël me fournit l’occasion de parler du mensonge et en particulier du mensonge des parents à l’égard de leurs enfants

LNDT: @20. Un très joli témoignage de Marie au sujet de son désir d’enfant.

« Un enfant n’a jamais les parents dont il rêve. Seuls les enfants sans parents ont des parents de rêve ». Boris Cyrulnik « Un merveilleux malheur »

PARENTALITÉ & SCLÉROSE EN PLAQUES

de Marie Delenne, Patiente Experte. ©M.D-Mai 2021

Il y a quelques mois, ma fille et moi revisitions un pan de notre passé commun. Alors que je suis atteinte d’une SEP depuis 22 ans, elle m’a avoué que la petite fille qu’elle avait été avait eu peur, peur de me perdre, peur que je meure en raison de ma maladie. Puis, adolescente, elle avait eu à cœur de m’éviter quelques inquiétudes et tourments. En réalité, ma maladie avait parfois influé sur son comportement, nourrissant de l’anxiété et l’avait conduite certainement à refouler certaines envies. Je m’en doutais, cela avait été la réalité.

D’autre part, en rééducation, j’ai rencontré une jeune femme qui venait d’avoir un bébé et paraissait relativement isolée. Elle exprimait sa crainte : qu’un tiers aidant s’approprie son rôle de mère. Elle était en contact avec les AS de la MDPH et du centre de rééducation ainsi que de la psychologue du centre. Qui allait la soutenir à son retour à domicile ? Je l’ai orientée vers une AS de la CAF. Le chemin lui paraissait complexe. Occasion pour moi de constater ce qui manquait : une personne assurant le repérage des difficultés et en mesure de gérer le volet administratif des droits, les dossiers assurance maladie, MDPH, allocations familiales, de saisir les services sociaux de sa collectivité locale, d’examiner la question des transports, du logement… Je n’ignorais pas qu’en matière de prestations, la parentalité – et le surcoût qu’elle peut engendrer – n’était pas financée, même si certaines aides extra-légales pouvaient être accordées (Ex. pour certains matériels qui sont très onéreux : lit à ouverture latérale…). Il n’était donc pas encore prévu que les personnes en situation de handicap aient des enfants !

Voilà le point de départ de ma réflexion et de mon questionnement : les enfants ayant des parents handicapés ou malades sont-ils plus vulnérables ? La société soutient-elle ces parents et ces enfants ?

PEUT-ON ÊTRE PARENT AVEC UNE MALADIE CHRONIQUE OU UN HANDICAP ?

Quel parent est-on lorsqu’on est confronté à une maladie chronique évolutive, à un handicap ? Comment conserver cette place de parent lorsque les troubles moteurs, la fatigue intense viennent bouleverser la vie ? Comment parler de sa différence avec son enfant ? Comment donner à celui-ci si nécessaire les ressources appropriées pour affronter le regard des autres ? A noter que la loi du 11 février 2005 affirme la participation sociale et la citoyenneté des personnes en situation de handicap mais aucune aide à la parentalité n’y figure, ceci alors que la question du respect du projet de vie y est expressément inscrite.

La parentalité, terme du vocabulaire médico psycho social désigne la fonction d’être parent en y incluant des responsabilités juridiques (telle que la loi les a définies), des responsabilités morales, des responsabilités éducatives. Ce sont des manières de dire et de faire de la part des parents. Elle concerne les émotions, les affects, les pensées, les relations, l’accompagnement de l’enfant jusqu’à la sortie du réaménagement de l’adolescence. « Être parent, c’est une construction dont la dimension psychique est la plaque tournante ». Être parent, quel que soit son état de santé, c’est un désir, un choix, un engagement et pour tout le monde, c’est aussi un chemin jalonné d’obstacles, d’imprévus. Pour les parents en situation de handicap, c’est souvent  un  peu  plus  difficile  à  gérer  au  quotidien  et  ceci  pour  des  raisons  d’abord  pratiques.         En outre, le regard de la société n’est fréquemment pas dénué de préjugés. Question sous-jacente parfois entendue : « déjà pas simple de s’occuper de soi, alors comment vont-ils faire avec un enfant » ? Si ces remarques tendent à régresser, les clichés, représentations, préjugés qui pèsent sur les parents handicapés restent à vaincre.

Les nouveaux dossiers thérapeutiques: @19. “J’ai peur de te perdre !”. Quand le handicap d’un des parents fait peur à l’enfant.

La SEP peut mettre à l’épreuve le couple, les proches mais aussi les enfants. Ces derniers sont sensibles à l’ambiance de la famille et sont très vite en capacités de ressentir quand quelque chose ne va pas. Alors que l’ambiance familiale se pense protectrice en ne parlant pas des problèmes de santé de l’un de ses membres, il semble qu’elle provoque tout le contraire à cause de ce silence imposé. Car dès lors qu’ils sont tenus à l’écart et qu’ils ressentent que les parents font tout pour leur cacher quelque chose, les enfants développent une anxiété forte et inconfortable pour eux mais aussi pour toute la famille. Alors faut-il leur en parler ? Si oui, quand et comment et avec quels mots ?

Un article sur le site de la société Suisse de la SEP: “Il n’est pas facile de parler de la SEP et des sentiments qui y sont associés avec les enfants… Une attitude ouverte aide les enfants à gérer la maladie.” (lire la suite)

Un article sur le site de “Mieux vivre avec la SEP”: “L’enfant est conscient qu’un événement est survenu dans la famille et cela va l’inquiéter. Il faut dédramatiser dès que possible, sinon le risque est de perdre sa confiance ou qu’il développe de fausses interprétations. Mais il est important de réfléchir au préalable aux mots que l’on va employer et se préparer à leurs questions. (lire la suite)

Un article sur le site du magazine La Croix: “(…), Pour l’enfant, avoir un parent handicapé n’est pas toujours facile à vivre. «Il va avoir tendance à protéger son parent et, à force, il peut avoir le sentiment qu’on ne s’occupe pas vraiment de lui», explique Régine Scelles, psychologue, enseignante à l’université de Tours et auteur de plusieurs livres sur les personnes handicapées. Il va devoir répondre aux questions qu’on lui pose : «Qu’est-ce qu’il a ton papa ?» et aux questions qu’il se pose : «Comment est-ce arrivé ? Est-ce qu’on peut aussi être atteint ?» Et surtout : «Est-ce que j’ai le droit d’être normal, quand mon papa est handicapé ?» «Et ces questions, souligne la psychologue, il va falloir qu’on lui laisse le droit de les poser.».” (lire la suite)

La bibliothérapie pour aider son enfant à aborder ses peurs: La bibliothérapie, vous connaissez? C’est l’art d’utiliser les livres comme outils thérapeutiques. On peut parler de bibliothérapie lorsqu’on se sert des livres d’histoires pour aider un enfant à surmonter ses peurs, ses angoisses, lors d’une période difficile, à améliorer un comportement problématique (ex. : timidité, trouble du sommeil…), à comprendre une réalité à laquelle il doit faire face. Vous pouvez utiliser le livre comme :un outil pour discuter avec votre enfant et aborder ses peurs et aussi comme un outil d’apprentissage pour lui enseigner des valeurs ou des comportements.(lire la suite)