LNDT: @58. Sexualité : rallumer le feu

Ce sont trois histoires de désir perdu puis retrouvé. L’une parle d’un coup de foudre lors d’une croisière. Une autre raconte un processus de réappropriation de son corps après une infidélité. La troisième parle de tous les bouleversements qu’un simple baiser peut provoquer.

Elles ont perdu leur désir, ont vu leur libido disparaître ou s’évanouir pour diverses raisons : l’âge, l’ennui conjugal, etc. Mais, un jour, à la faveur de rencontres ou de situations sociales, tout est revenu : une épiphanie, un déclic, une renaissance pleine de promesses et de changements…

Un podcast de Radio France de 28′

Marie a retrouvé sa libido à l’occasion d’une croisière sur la Garonne. Avant le décès de son mari en 2015, sa vie sexuelle avait déjà fané : 

Petit à petit, je n’avais plus envie de faire l’amour avec lui. Entre-temps, la ménopause est arrivée aussi… J’ai cru sincèrement que c’était la cause de ma perte de libido.

En 2016, Marie embarque pour sa croisière fluviale. Dès le début, elle remarque la beauté du commissaire de bord, qui a trente ans de moins qu’elle. Et c’est le coup de foudre : 

Nos regards se sont croisés, et pour moi c’était dingue, ça m’est tombé dessus. Le coup de foudre, ça porte très bien son nom.

Troublée, Marie tente de se raisonner. Mais les heures passent et le plaisir est toujours là. Les regards se croisent, les pensées se multiplient, si bien que les pulsions libidinales reviennent. “Indescriptible”, confie-t-elle. Alors que le petit jeu continue avec le commissaire de bord, Marie n’ose point faire le premier pas, malgré les pensées qui la hantent.

Cette libido qui revient comme un boomerang… J’étais émue, étonnée, puisque je pensais l’avoir perdue à jamais. Et ça m’est revenu en pleine figure. C’était euphorique. Je ressentais dans mon corps une folle envie de faire l’amour…

Le dernier soir, Marie discute brièvement avec le commissaire. Rentrée dans sa chambre, elle ne parvient point à dormir. Le lendemain matin, sur le pont, ils font toutefois connaissance à la faveur d’un moment volé. Au moment des adieux, Marie ne se déclare pas. Si elle regrette aujourd’hui de ne pas avoir été plus entreprenante, elle s’est trouvée changée. Cette rencontre l’a plongée, dit-elle, dans un état d’euphorie pendant plusieurs semaines, comme une renaissance :

J’étais transformée, à tel point que certaines collègues m’ont demandé si j’avais rencontré quelqu’un ou si j’étais amoureuse. J’irradiais de bonheur. […] Le regard qu’il a posé sur moi a changé ma vie.

Kelly, elle, s’est sexuellement épanouie quand elle habitait New York. Jeune, elle a multiplié les expériences et les découvertes avant de se “ranger” et d’appliquer les schémas de vie qu’elle avait alors choisis. Elle rencontre alors son futur mari à 27 ans, avant de l’épouser à 29 et de tomber enceinte dans la foulée.

En l’espace de 18 mois, j’ai fait deux grossesses. 

Rapidement, Kelly décide avec son mari d’être mère au foyer. Mais elle se perd. Après des années de vie commune, elle n’a plus de vie sexuelle avec son mari. Le couple périclite quand, le soir de leur noce d’étain (10 ans), Kelly découvre qu’elle est trompée :

Je l’ai pris comme une rupture complète. J’en ai profité, j’ai fait plusieurs choses : vivre toute seule m’a fait du bien. Avec une amie, j’ai aussi décidé de prendre des cours de pole-dance.

Séparée de son mari, Kelly commence à passer du temps dans un club de strip-tease parisien : une sociabilité qui lui permet de retrouver sa confiance en elle et l’aide dans sa rupture. Elle change de vêtements, devient blonde, se fait faire des tatouages, et fait de nouvelles rencontres. 

Après son divorce, Kelly veut retrouver les aventures qui ont ponctué sa jeunesse. Elle commence ainsi à avoir de nombreuses expériences homosexuelles, qu’elle décrit comme “une fantastique découverte de soi”. Depuis, elle se décrit comme une bisexuelle non-exclusive, flirtant avec le poly-amour.

Pour moi, redécouvrir le désir a été une quête. Et je sais que j’ai encore plein de découvertes à faire.

Lou, enfin, est une mère de famille de 39 ans. En 2015, alors qu’elle s’ennuie et se sent délaissée par son mari, tout change au moment des attentats du Bataclan. Elle prend conscience de sa jeunesse, des pulsions de vie qui l’animent, de ses envies de fête. Elle sort ainsi de plus en plus, avec des ami(e)s et parents d’élèves. 

Un samedi, elle croise Antoine, un parent d’élève qui finit par l’inviter chez lui. Alors qu’ils se retrouvent seuls, sans les enfants, tout dérape :

C’est un chamboulement complet. Je ne comprends pas ce qui se passe en moi. Je sens mon corps qui se réchauffe et qui fond, mon cœur qui bat la chamade, je veux que ça continue, j’ai la tête qui tourne… C’est vraiment extrêmement fort.

Tellement fort que Lou doit partir, s’aérer et marcher dans la rue, “comme en transe”. Dépassée par ce désir, elle récupère sa fille et rentre chez elle. Le lendemain, elle reçoit un long message de la femme d’Antoine. Un article du Monde, sur les relations naissantes au sein des couples, est joint au message.

Les deux femmes conviennent de parler. Face à la femme d’Antoine, Lou craint le pire… 

Dès ce jour-là, il y a en moi quelque chose qui a changé profondément. Mon rapport aux gens, à mon corps, à ma sexualité, a complètement changé. J’ai commencé à regarder les hommes, à regarder les femmes — ce que je ne faisais pas auparavant. […] J’étais dans un état de renaissance. 

Forte de cette renaissance, Lou a changé son mode de vie. Elle fréquente des cercles libertins, BDSM, expérimente les relations sexuelles dites “kinky” et questionne son genre. La renaissance du désir est, en somme, une renaissance absolue.

Reportage : Pauline Verduzier

Réalisation : Émily Vallat

Merci à Lou, Kelly et Marie.

Musique de fin : “You Make Me Feel (Mighty Real)”, Sylvester – Album : Step II, 1978. 

LNDT: @56. “Sexotuto” : la sexualité abordée sans tabou dans une websérie produite par Maïtena Biraben.

Ces petits sketches drôles et pédagogiques sont destinés aux 12-18 ans.

La puberté, les règles, la masturbation, l’inceste, les fantasmes, le consentement : aucun sujet n’est mis de côté dans Sexotuto, une série pour ados mise en ligne sur Lumni, la plateforme éducative de France Télévisions. Il s’agit de 38 vidéos, dans lesquelles on retrouve Ambre et Eddy, deux jeunes adultes, pour un cours d’éducation sexuelle. À l’origine de ce projet, Maïtena Biraben, également productrice : “Il n’y a aucun tabou dans cette série, dont le cœur est le respect de soi et de l’autre. La sexualité est préemptée par l’éducation, les religions, les bien-pensants, alors que ça devrait être un lieu de créativité, de liberté, d’abandon, de ratages, un endroit où on peut s’épanouir. Et je crois qu’on est nombreux à pouvoir dire que ça n’a pas été le cas pour nous.” Pour les jeunes d’aujourd’hui, la sexualité s’apprend très souvent sur internet. Un podcast de Radio France de 7

Et pour voir la web série SEXOTUTO, c’est par ICI.

LNDT: @49. Comment devenir plus créatif dans son couple ?

Comment pimenter sa vie de couple ? Jeux érotiques…Être plus créatif, sexuellement ?

Car, pour beaucoup, à tort ou à raison, satisfaction conjugale et satisfaction sexuelle semble se combiner.

Alors que faire, quand le désir bat de l’aile, que la libido reste désespérément en berne, par flemme, parce que la vie quotidienne est trop lourde, que les enfants sont à côtés, parce que la routine sexuelle a émoussé l’envie de faire l’amour, et pour mille autres raisons…Faut-il s’en remettre à la fatalité ?

Faut-il forcément se forcer quand le duo amoureux se satisfait de cette routine conjugale ? Comment ranimer la flamme, comment redonner un souffle érotique à son couple ? Comment réinventer sa sexualité, sans recourir aux sempiternels dessous coquins et autres accessoires qui peuvent avoir l’effet inverse ? Un podcast de Radio France de 52′.

LNDT: @48. Existe-t-il une différence entre le désir masculin et le désir féminin ?

Le désir masculin : mythes et réalités ! Il n’a rien de mécanique et son siège est avant tout dans la tête…

À l’occasion du nouveau documentaire de la journaliste et autrice Maïa Mazaurette, “Désir, ce que veulent les hommes”, diffusé le mercredi 12 octobre sur TMC, l’émission explore cet obscur objet qu’est le désir masculin. L’occasion aussi de se demander s’il est vraiment différent de celui des femmes.

Le désir, c’est difficile à définir et à appréhender, comme l’explique Olivia Benhamou, psychologue clinicienne : “le désir, c’est une chose complexe. C’est une alchimie qui est un mélange de pulsions. Donc il y a une dimension anatomique, physiologique, hormonale, mais aussi de construction fantasmatique, et de pensées éventuellement érotiques.”. Un podcast de Radio France de 52′.

LNDT: @43. Pourquoi plus le temps passe, plus le désir se fait la malle ?

C’est un énorme cliché de le rappeler, mais en couple, le désir ne dure pas éternellement. Le délitement n’arrive pas de manière linéaire certes, mais les statistiques sont formelles…

Plus on reste en couple, plus le désir se fait la malle et, au passage, plus la satisfaction sexuelle diminue. Une enquête publiée il y a quelques années le montrait : au bout de deux ans de couple, la satisfaction sexuelle a déjà baissé d’un quart par rapport au début de la relation. Et au bout de quatre ans elle a baissé d’un tiers.

Comme par hasard c’est précisément le moment où le taux d’infidélité commence à grimper – quelle coïncidence stupéfiante. En fait le moment où on est le plus heureux sexuellement en couple, et le plus fidèle, c’est entre six mois et un an de relation : là c’est l’état de grâce, on se connaît assez pour se faire confiance, mais il reste encore du mystère. Un podcast Radio France de 3′

LNDT: @21. SEP et sexualité font-ils bon ménage ?

Dans certains cas, la SEP perturbe la relation au sein du couple et ne permet plus de faire l’amour aussi souvent qu’avant. L’anxiété, la fatigue, la douleur et la dépression sont autant de symptômes qui peuvent être à l’origine d’une baisse de la libido et du désir sexuel. La présence de troubles physiques, comme une difficulté à avoir ou à maintenir une érection chez l’homme, ou une sécheresse vaginale chez la femme, peuvent rendre douloureuse les rapports sexuels entre partenaires. Certains patients peuvent perdre confiance en eux et être gênés par leur corps vis-à-vis de leur partenaire. Ces difficultés peuvent être atténuées pour permettre malgré tout une vie sexuelle satisfaisante grâce à des traitements médicamenteux ou non. Cette situation particulière invite chacun des partenaires à nouer avant tout un dialogue intime de qualité.

SEP ET TROUBLES SEXUELS
CHEZ LES FEMMES

Le point sur ces troubles avec le Dr Alexia Even, médecin de Médecine Physique et Réadaptation du service de Neuro-urologie-sexologie de l’Hôpital Raymond-Poincaré à Garches. (lire la suite ici).

SEP ET TROUBLES SEXUELS
CHEZ LES HOMMES

Les troubles sexuels chez les patients hommes sont rarement “parlés” avec les professionnels de la SEP lors des consultations. Ce qui fait que les troubles sexuels chez l’homme sont peu pris en charge ou bien, totalement ignorés. Ils sont ainsi la cause d’instabilités fréquentes pour l’homme, alors qu’il existe des solutions. (lire la suite ici)

SEP ET TROUBLES SEXUELS
DANS LE COUPLE

Un dossier complet de la Société Canadienne de la Sclérose en Plaques sur la sexualité chez les personnes atteintes de SP.(lire la suite ici)