LNDT: @197. Ma vie de « parent » victime !

Un podcast de Radio France de 4′

Gwénaëlle aborde un autre type de harcèlement, celui qu’éprouvent aussi… les parents. Elle explique que ce qui compte, ce n’est pas de résoudre vraiment ses problèmes mais de pouvoir vider son sac de temps en temps.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire dans une chronique précédente à quelle point je ne serais pas du tout le bon parent en cas de harcèlement sur l’une de mes progénitures vu que, au lieu de tout bien faire comme il faut, à savoir rester calme et aller échanger posément avec les institutions concernées pour trouver la bonne solution, constructive pour toutes les parties, travailler avec un bon psy sur la posture de victime, eh bien moi, je serais plutôt du genre à aller choper les petits cons ou les petites connes en question, en prendre un pour taper sur l’autre pour les encastrer directement dans le mur de l’école en hurlant « never touch my child again ! »… Donc j’ai beau avoir la théorie en tête sur les questions de harcèlement, je ne vais rien vous apporter aujourd’hui via cette chronique…

Le harcèlement subi par… les pauvres parents

Mais oui ! Car nous aussi on a le droit d’avoir un peu le rôle de victime après tout ! Nous aussi on mériterait bien un petit message présidentiel qui dirait : « ce qui vous rend la vie impossible a un nom : c’est le harcèlement. » Car je trouve qu’on ne parle pas assez du harcèlement que subissent les parents au quotidien par tout un troupeau de bourreaux que sont – en vrac – nos propres enfants, l’école, le conservatoire, le club de sport, le mois de juin, le mois de septembre, le mois de décembre, l’invention des groupes Whatsapp, les anniversaires, la création de Vinted, Parcoursup…

Alors là, à ce stade, vous vous dites « elle exagère bibiche… » Mais non !! non, non, non ! Tenez, pour gagner votre empathie, je vais vous dire ce qu’il a fallu encaisser en une semaine (et encore, je ne suis pas parent solo, on est deux pour tenir le choc…) :

  • Quitter le boulot à l’arrache à vélo sous la pluie pour assister à une réunion de collège afin de, tenez-vous bien, préparer (en novembre) l’entrée au lycée de n°2 en septembre prochain. A coup de « bon, là, c’est vraiment une classe difficile, beaucoup de choses se jouent pour l’avenir de votre enfant qui va devoir faire des choix fondamentaux… » Ok, même pas peur…
  • Aller à une deuxième réunion (un autre soir) pour le voyage scolaire
  • Déplacer le rendez-vous d’orthodontiste (rapport au voyage scolaire)
  • Remplir et faire valider par l’employeur le formulaire de stage de 3e
  • Choper rapidos un cadeau d’anniversaire pour le copain de n°3 vendredi
  • Accompagner n° 2 à 7h00 du matin à l’aéroport pour le-dit voyage scolaire (faire le sac avant, aller chercher des devises…)
  • Poster le paquet vinted, aller en chercher un le lendemain qui a atterri à l’autre bout de la ville. Eh oui, c’est du bouleau la seconde main !
  • Faire un gâteau pour la réunion scoute
  • Ecouter attentivement tous les détails des listes de Noël de n°3 et comprendre ce qu’est un Akedo
  • Répondre à environ 80 messages whatsapp, 5 sondages de parents et 45 textos
  • Je vous épargne l’emploi du temps du mercredi off…

Mais on se dit « Sans victime consentante, plus de bourreau » !

Oui, je sais ! Je dois absolument sortir du « triangle dramatique » victime-bourreau-sauveur pour retrouver ma place d’adulte, celle qui me permettra de poser enfin des choix assumés et responsables sans me plaindre, car après tout, tout ça, je l’ai un peu choisi. Je pourrais, si je le voulais vraiment, oublier le gâteau, ne pas regarder les whatsapp, zapper les vaccins, acheter tout en un clic sur Amazon et sécher les réunions de parents. Je pourrais mais je ne le fais pas car cela entre dans l’image que je me suis construite d’un bon parent responsable. Alors ok, j’arrête de gémir, de toute façon, ce qui compte quand on est parent, ce n’est pas de résoudre vraiment ses problèmes mais de pouvoir vider son sac de temps en temps. Et grâce à vous, je suis repartie pour un tour !

LNDT: @190. Quand les enfants changent votre monde

Un podcast de Radio France de 6′

Est-ce que la vision du monde de Julien Bisson a changé depuis qu’elle est devenue parent ? Entre l’angoisse viscérale qui leur arrive quelque chose, les nuits de sommeil intermittentes, les questions existentielles autour de leurs jeux favoris, les goûters d’anniversaire…

Il n’y a pas que ma vision du monde d’ailleurs. Il y a aussi la vision que les autres ont de moi-même. Vous voyez les petits poils blancs dans ma barbe, les cernes sous les yeux, les golfes temporaux qui se creusent, ça n’y était pas avant ! Bon, je ne vais pas non plus tout lui mettre sur le dos, mais il n’empêche, si nos enfants nous apprennent beaucoup de choses utiles, qu’ont très bien évoquées vos invités – l’enthousiasme, la curiosité, la nouveauté, la capacité à explorer nos émotions ou à nous amuser – il y d’autres petites choses qu’on aurait peut-être préféré qu’ils ne nous apprennent pas…

Eh bien par exemple, je pense que j’aurais préféré ne pas apprendre qu’on pouvait survivre pendant six mois sans faire une nuit complète, et que même six ans plus tard, on pouvait conserver l’art du sommeil sentinelle – un type tousse dans la rue et je me réveille. J’aurais préféré tout ignorer de mon indifférence à la saleté et au désordre, après quelques années avec un enfant en bas âge. J’aurais voulu éviter de savoir que j’étais tout à fait capable de manger quelque chose qu’il avait recraché, sans en être pour autant dégoûté. J’aurais voulu ne pas connaître le sens des termes « méconium », « bronchiolite », ou « pieds-mains-bouche ». J’aurais aussi voulu ne jamais apprendre par cœur les règles du Quoicoubeh, les différentes couleurs des cartes Pokémon ou le générique de la Pat’ patrouille, qui vous reste bien vissé le crâne pendant toute la journée.

Et il y a toutes ces expériences que j’aurais tout aussi bien pu esquiver sans m’en porter plus mal, comme les goûters d’anniversaire à vingt gosses hurlant, shootés au sucre. Avec une mention spéciale pour ce goûter où les jeux prévus ont pris du retard, et où en plus du bruit et de l’agitation, il vous faut faire la conversation avec trois autres parents qui ont tous eux aussi envie de rentrer chez eux, un dimanche soir à 19h30. Pour ça, on a envie de dire à nos gosses : merci, mais pas merci !

Ce n’est pas bien grave, et on s’en remet vite. Ce dont on se remet un peu moins, en réalité, c’est la façon dont les enfants vous apprennent des vérités sur vous-mêmes que vous auriez parfois préféré ignorer. Par exemple que vous ressembliez davantage à vos propres parents que vous ne vouliez le croire, et que malgré vos grands discours, vous aviez les mêmes réactions dans les mêmes situations. « Finis tes légumes, il y a des gosses qui meurent de faim en Afrique », vous ne pensiez vraiment pas le dire un jour, hein ? Bah c’est raté !

J’aurais aussi voulu continuer à me croire capable d’être toujours patient, toujours disponible, jamais excédé à l’idée de partager un jeu ou un moment d’attention. J’aurais préféré ne pas apprendre que j’étais plus fragile que je ne le pensais, que je pouvais me montrer aussi sévère et le regretter amèrement ensuite.

Mais surtout, ce qu’on découvre avec la naissance de nos enfants et qui ne nous quittera plus jamais, c’est la peur, cette peur viscérale de les perdre, qui vous fait bondir dès que vous entendez un cri, qui vous fait penser à eux dès que vous êtes témoin d’un accident ou que vous entendez parler d’un fait divers. Vous avez peur qu’ils se fassent mal, vous avez peur qu’on leur fasse mal, dans la rue, à l’école, sur les réseaux sociaux, et il vous faut apprendre à vivre avec, parce que vous savez que vous ne pouvez pas toujours les protéger.

Et même si c’était le cas, même si vous pouviez toujours les protéger du monde extérieur, il y a une dernière peur qui arrive, la plus terrible d’entre elles peut-être : la peur de les perdre émotionnellement. C’est la peur qu’un jour, ils ne vous aiment plus, qu’un jour ils ne pardonnent pas vos erreurs, vos manquements, vos oublis, vos ratés. C’est la peur que je n’avais pas anticipée, et avec laquelle j’aurais préféré ne pas apprendre à vivre. Mais cette peur, c’est aussi la preuve de cet amour dingue avec lequel on n’avait pas encore composé, elle est à la hauteur de ce qui nous remplit et qu’on redoute de perdre. Et pour ça, on a envie de leur dire : pas merci, mais, merci les enfants !

LNDT: @189. Une petite liste de mensonges

Un podcast de Radio France de 4′

Ali : Alors comme ça, Gwénaëlle, c’est aujourd’hui votre dernière chronique…

Ben, je sais pas… disons que ça n’était pas prévu comme ça, je pensais vaquer avec vous tranquillou-Bilou jusqu’à l’été mais, sans se mentir (comme on dit aujourd’hui), vous pensiez à quoi Ali, en m’envoyant ce sujet ? Le mensonge dans le couple… Je fais quoi moi, avec ça ? Je me mets à faire la liste de tous mes petits secrets non avoués à mon mari et je les balance mine de rien devant les millions d’auditeurs ? ça se passe comment ? Je lui passe quand même un petit coup de fil avant pour lui dire que non, vraiment chéri, c’est pas la peine d’écouter la chronique aujourd’hui… c’est tout pourri, c’est sur l’homéopathie… ou les graines de chia, je sais plus.. bref, ça va pas t’intéresser… en plus t’as une réu super importante à ce moment-là, non ??? et puis cherche pas, le replay, les podcasts, tout ça, ça marche pas bien à Radio France en ce moment… je sais pas pourquoi… ptet l’arrivée de Rachida Dati au ministère de la Culture, je sais pas, j’demanderai…

Ali : Bon, mais en bonne professionnelle, vous avez quand même une petite idée sur la question, un conseil pour les parents…

Ben, non mais ok, ok, je suis solidaire, je suis courageuse, je suis professionnelle et je me lance. Car peut-être qu’avant moi (je ne sais pas, je ne les ai pas encore entendus quand j’écris cette chronique), des sexologues ou thérapeutes de couple brillants ont dit à ce micro qu’il fallait éviter les mensonges au sein du couple et que la confiance était le ciment de la relation… Donc au cas où, allez, on y va, on va les lister les mensonges… et puis on verra bien ce qui se passe…

advienne que pourra… alea jacta est ! Mais je vous préviens Ali, si mon couple part à volo dès ce soir, je vous tiens pour responsable !

Alors c’est parti, commençons par du lourd : tromperies.. ça, j’ai pas / échangisme Non… / zoophilie Non plus… / crimes en séries peut-être ? Je vois même pas qui tuer ni pourquoi donc non / Ou alors, ah oui ça c’est bien ! une seconde vie cachée à la Jean-Claude Roman… avec carrément un autre boulot que le mien genre chirurgienne esthétique pour révolutionnaires en cavale… Ou nan, attendez, j’ai mieux ! (là, si on veut on peut mettre en fond la musique du bureau des légendes : https://www.youtube.com/watch?v=s0rTz2NY3RQ) Agent pour la DGSE comme Anna Giraudeau alias Marina Loiseau dans le Bureau des Légendes ! Mon travail dans le magazine Pomme d’api ne serait qu’une couverture pour récolter de précieuses informations sur les Balkans ou sur le programme nucléaire en Iran. (stop net musique) Bof. En plus, très mauvais calcul pour la DGSE vu qu’avec un Mojito dans le nez, je vous livre le code nucléaire en moins de deux… Nan mais attendez, en fait, plus j’avance dans cet exercice et plus je me rends compte que ma vie est super pourrie en fait… carrément déprimante ! Je n’ai aucun GROS mensonge à me mettre sous la dent !

Ali : Mais non, ne dites pas ça ! Vous aussi vous avez bien votre petit jardin secret…

Attendez, si je cherche bien, je crois que le dernier truc sur lequel j’ai un peu menti à mon mec, c’est ptet sur le dernier Marron glacé qui a mystérieusement disparu du placard cette semaine… ou alors sur un mail de la copro que j’étais censée avoir vu, que j’avais un peu vu, mais que j’ai dit que j’avais pas

vu… C’est archi-nul comme mensonge ! Le niveau zéro du pipeau ! Nan mais sans rire, déjà que quand tu as fait des enfants ensemble, que ton mec t’as vu accoucher, a assisté à la lente rééducation de ton périnée, on peut se dire qu’on n’a plus beaucoup de jardin secret… mais maintenant que j’y pense (surtout si les super invités de ce studio ont finalement dit avant moi que le secret du couple résidait sur une part de mystère)… moi aussi je veux ma part de femme mystère ! Moi aussi je veux que mari se dise de temps en temps « tiens tiens, tu ne me cacherais pas quelque chose » (et pas qu’un marron glacé). Peut-être qu’à défaut d’avoir un amant, je pourrais faire semblant d’en avoir un ! La voilà l’idée géniale de ce début d’année ! Les inconvénients sans les avantages… c’est tout moi, ça. Mais après tout, que ne ferait-on pas pour faire vivre son couple, n’est-ce pas Ali ?

LNDT: @187. Situationship, la relation sans contraintes

Un podcast de Radio France de 54′

De plus en plus adopté par les moins de 30 ans, le situationship, c’est le refus de la relation à long terme et le fait de contractualiser ses sentiments. Est-ce la fin du couple traditionnel ?

Le situationship, un signe des temps ?

Le situationship, c’est ne pas qualifier sa relation amoureuse, mais est-ce que cela répond à un besoin de liberté propre à notre époque, ou bien est-ce que ces relations ont toujours existé ? Pour Isabelle Clair, le terme situationship est plus un nouveau mot qu’une nouvelle pratique : « Il y a une prolifération de termes fortement liés au mouvement MeToo où l’on questionne le consentement, qu’il soit sexuel, lié à l’exclusivité ou aux obligations sexuelles. C’est aussi lié à l’individualisation de la société. Le couple a un côté massif, et un peu vieillot. »

Les origines du situationship

Comme le rappelle le rédacteur en chef de l’émission Cyril Lacarrière, le terme situationship est donc le néologisme de situation et de relationdship. Mais comme cela arrive souvent avec ces termes contemporains, il n’y a pas d’inventeur en particulier, c’est plus la naissance organique d’un terme. Par contre, il y a ceux qui le rendent populaire. Ici, on le doit à Carina Hsieh, une New-yorkaise qui a écrit un article pour le magazine Cosmopolitan intitulé  : « Est-ce que le situationship est en train de ruiner la romance ? » Elle y raconte sa propre expérience une histoire avec un garçon chez qui elle dormait quatre nuits par semaine, et où elle avait même laissé sa brosse à dents.

Elle était comme dans un couple, mais sans l’être. La journaliste raconte que tout au long de cette relation, elle ne s’est jamais faite à l’idée qu’il n’y ait pas d’étiquette. Ce garçon ne la présentait jamais comme sa petite amie, et c’est lui qui un jour a prononcé le terme situationship pour qualifier leur histoire. Une histoire qui n’avait pas de qualification jusqu’à que ça en devienne gênant.

Son conseil, définir rapidement dans quelle relation vous êtes, grâce, par exemple, à un soft lounge, un lancement en douceur. C’est une manière d’annoncer aux autres que vous êtes en couple sans l’afficher ouvertement à l’aide d’une photo prise de loin, ou de dos, ou un émoji cœur. Alors est-ce que le situationship est une formidable liberté ou la source de nouvelles angoisses ?

Le situationship, fuir l’engagement ?

Mais est ce que finalement, le situationship, ce n’est pas une peur de l’engagement et une envie de profiter pleinement de la liberté de séduire ? Pour Isabelle Claire, c’est avant tout le produit d’une histoire : « Depuis 20 ans, dans le débat public, on discute beaucoup des questions de genre et de sexualité. Il y a eu le PACS, le mariage pour tous, la Manif pour tous puis il y a eu MeToo, et dans toute cette histoire, le couple a été fortement revalorisé.

Le couple, c’était une forme de sécurité, c’était aussi un refuge. Aujourd’hui pour les jeunes, le mot couple reste fortement d’actualité mais ça crée aussi des formes de contestation. C’est un terme qui est très inspiré par les séries américaines, dans la presse féminine où l’on met des mots sur à peu près tout ce qui apparaît comme des révolutions. Il y a aussi une obsession de la nomination. »

Une relation sérieuse mais légère

Le sociologue Christophe Giraud, parle lui de relation « sérieuse légère », un nouveau schéma de relation qui mêle les deux versants. Pour Isabelle Clair, l’un des éléments qui a fait bouger le couple sur les dernières décennies, c’est que les jeunes savent très bien qu’ils ne vont pas rester en couple avec leur premier partenaire sexuel : « C’est une réalité statistique et donc il y a une tension à cet endroit-là. On veut vivre des expériences sexuelles et en tirer des avantages, mais paraître en couple et notamment pour les filles, évite le stigmate de la fille facile. Je pense que c’est pour ça que les femmes sont demandeuses d’engagement et que la lâcheté des hommes peut être identifiée comme telle. Elles courent un gros risque à avoir du désir sexuel, des relations sexuelles en dehors du couple, parce que le couple leur permet de dire, de montrer, de vivre, de faire croire qu’elles sont amoureuses. »

LNDT: @186. Qu’est-ce que le « situationship », cette relation inclassable ?

Un podcast de Radio France de 2′

Contraction de l’anglais « relationship », la relation amoureuse et « situation », situation potentiellement problématique, le « situationship », c’est la relation qui n’entre dans aucune case.

Vous vous souvenez des débuts de Facebook ? En 2006, quand on ouvrait un compte on pouvait afficher trois types de relations : « célibataire », « en couple » ou « it’s complicated » !

Le fameux « c’est compliqué », qui recouvre une infinité de nuances et qui envoie en revanche un signal clair : c’est « open » !

20 ans plus tard, tous ces entre-deux relationnels ont trouvé un nom : le « situationship », contraction entre « relationship », la relation amoureuse en anglais et « situation » : une situation potentiellement problématique. Le « situationship », c’est la relation qui n’entre dans aucune case.

LNDT: @170. Sexe et nourriture, les liaisons sulfureuses

Un reportage de Radio France de 53′

En partenariat aujourd’hui avec le magazine causette, nous vivrons pleinement une passion CUL linaire… parce ce que ce qui se joue dans notre assiette est aussi une partie de plaisir, nous explorerons le lien qui existe ou pas d’ailleurs entre sexe et nourriture. Ce sera surtout l’occasion de tordre le coup à quelques mythes alimentaires… pas l’insecte hein, mais l’idée, qui finit par s’ancrer. 

LNDT: @169. Regarde les hommes changer

Un reportage de Radio France de 28′

Ils sont rares, les hommes qui parlent de sexe entre eux de manière tendre et décomplexée. Sylvain et Guillaume lèvent un peu le voile sur les vagins étroits, les érections fragiles, les fantasmes virilistes et stériles et les plaisirs inattendus. Deux cheminements difficiles, mais libérateurs.

Au-delà de la pénétration

Quand Sylvain revient sur sa première expérience sexuelle, treize ans plus tard, c’est de la douleur qui lui revient : « Je ne jouissais jamais », se souvient-il. Le plaisir est toujours amoindri par l’exigence de performance, et par le manque de communication. Les problèmes liés à l’érection et à l’orgasme masculin sont quasiment tabous : « Même avec des potes qui ont aujourd’hui quarante balais, tu mets toujours huit verres d’alcool et une heure avant de commencer à se libérer et à en parler, c’est pas dicible. », explique-t-il.  Le seul mot dont dispose Sylvain à l’époque pour parler de sa sexualité, c’est l’expression “avoir une panne”. Tout tourne autour de la pénétration, et de l’éjaculation, conçue traditionnellement comme une fin en soi.

Un jour, Sylvain décide de parler de la pression qu’il ressent avec sa partenaire, qui réagit de manière très bienveillante. A partir de là, il découvre une nouvelle sexualité, détendue, joyeuse, plus légère : la pénétration devient non plus l’objectif, l’élément principal de la sexualité, mais un moyen parmi d’autres d’éprouver du plaisir. Les possibilités s’ouvrent, et Sylvain se sent beaucoup mieux.

« J’ai compris un truc pendant cette relation : la différence entre jouir, éjaculer, et avoir un orgasme, avoir vraiment du plaisir. » Sylvain

La sexualité non-pénétrative est de plus en plus explorée comme une manière à la fois de déconstruire des schémas virilistes et d’accéder à des modes de relations plus féministes. C’est en tout cas la thèse de Martin Page, auteur de l’essai Au-delà de la pénétration. Pour lui, la pénétration est souvent liée au plaisir exclusivement masculin et contribue à couper la communication entre les partenaires, parce qu’elle est une exigence, une fin en soi, et parfois une source de douleurs. Elle représente aussi selon l’auteur la domination masculine sur le corps de la femme. Martin Page propose ainsi dans son essai de mettre de côté ce qu’on croit être le passage obligé d’un rapport sexuel, hétérosexuel ou non, et de déconstruire les normes établies. Il invite le lecteur à s’interroger, à remettre en cause les injonctions sexuelles, en bref, à se poser les mêmes questions que celles qu’évoque Sylvain, dans le but de rendre la sexualité « plurielle », un terme qu’utilise également le jeune homme.

LNDT: @168. Sea, Sex and Sun : mythe ou réalité ?

Un reportage de Radio France de 55′

Sea, sex and sun mythe ou réalité ? Nous allons voir avec nos invités pourquoi l’été fait un bien fou à notre libido et vous verrez, la chaleur n’est pas la seule responsable…Dans tous les cas cela nous fait du bien alors profitons-en !

Lorsque Serge Gainsbourg a écrit ce triptyque estival en 1978, pensait-il à cette réalité sociologique avérée : les Françaises et les Français feraient bien plus l’amour pendant l’été !

La libido, qui fait référence au désir sexuel, pourrait être en effet influencée par différents facteurs et notamment le changement de saison.

Mais pour quelles raisons l’été est une période propice à l’épanouissement de cette libido ? Vous verrez, la chaleur n’est pas le seul facteur… Comment profiter de cette période pour stimuler sa libido et surtout la cultiver pour le reste de l’année ?

LNDT: @167. Journée de l’orgasme : oh oui !

Un reportage de Radio France de 45′

Pour la journée internationale de l’orgasme, le philosophe du corps Bernard Andrieu nous dit tout sur le mystère de la « petite mort ».

Avec

Le 21 décembre, c’est la journée internationale de l’orgasme.

Depuis 2006, l’association GlobalOrgasm a décrété le 21 décembre journée de la culotte arrachée, des palpitations du bas-ventre et des yeux révulsés pour lutter contre l’esprit grégaire dans le monde. Car qui dit « orgasme » dit « énergie positive », et qui dit « énergie positive » dit « sentiments de haine et violence rarifiés ».